13 avril 2021
La Fédération du Notariat (Fednot) lance un nouveau baromètre immobilier, le baromètre de l’Ardenne. Cette région connait un intérêt croissant depuis plusieurs années pour ses secondes résidences. Un phénomène qui s’est encore accéléré avec le coronavirus. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’immobilier en Ardenne.
Les communes reprises dans ce baromètre sont les 20 communes des Ardennes, au sens large, où le nombre d’acheteurs venant d’une autre province est le plus important.
L’année 2020 a été très particulière pour le marché immobilier en Ardenne. Dès la fin du confinement, de nombreux Belges se sont pressés pour acheter une seconde résidence. L’activité immobilière a augmenté de + 5,3 % dans la région, alors qu’au niveau de l’ensemble du pays, l’activité immobilière a chuté de –2,7%. « Avec le coronavirus, les gens veulent se mettre davantage au vert. Déjà avant l’interdiction des voyages à l’étranger, beaucoup de Belges cherchaient à partir moins loin de chez eux. En partant de quasiment n’importe où en Belgique, vous êtes à moins de deux heures en voiture de l’ Ardenne. La demande a été tellement forte qu’il n’y avait souvent plus de biens à vendre. Les portefeuilles immobiliers étaient tous vides », explique Frédéric Dumoulin, notaire à Durbuy.
Une très grande différence de prix entre communes
Cet attrait s’est également ressenti au niveau des prix. En effet, le prix moyen d’une maison a augmenté de +10,8% dans la région en 2020 alors que l’augmentation était de +5,7% au niveau national. Une maison en Ardenne coûte en moyenne 174.245 euros, soit plus de 30.000 euros de moins que le prix moyen d’une maison en Wallonie qui est de 208.642 euros.
L’Ardenne est caractérisée par un marché très hétérogène, avec une très grande différence de prix entre les différentes communes. Viroinval et Hastières ont par exemple le prix moyen le plus bas, respectivement de 108.086 euros et de 110.596 euros, car elles ont sur leur territoire des campings avec des caravanes et chalets résidentiels qui font diminuer le prix moyen. En 2019, aucune des communes en Ardenne n’avait un prix moyen supérieur à 200.000 euros. En 2020, six communes ont dépassé ce seuil : Durbuy, Erezée, Gouvy, Trois-Ponts, La-Roche-en-Ardenne et Houffalize.
Des acheteurs flamands entre 51 et 65 ans
Dans certaines communes, plus d’un acheteur sur trois est flamand. A Rendeux, ce chiffre monte même à 43,8% ! « Il y a un effet spécifique à Durbuy et certaines communes qui touchent Durbuy avec les investissements de Marc Coucke. Un pôle d’attractivité est en train de se développer : des restaurants, un chef étoilé qui est une star en Flandre, un parc de loisirs,… Cela donne beaucoup de possibilités pour les gens qui viennent en vacances ou pour passer quelques jours dans leurs secondes résidences », explique le notaire Frédéric Dumoulin.
Pour lui, ce phénomène ne touche pas toute la commune Durbuy de la même manière. « Vous aurez par exemple moins de secondes résidences, et donc moins de Flamands qui achètent, à Barvaux qu’à Villers-Sainte-Gertrude, qui est un beau village très attractif pour ce type de biens immobiliers ».
Par rapport à 2016, 5 communes ont vu leur pourcentage d’acheteurs habitant en Flandre augmenter considérablement: Rendeux (+12,8%), Rochefort (+8%), Durbuy (+7,1%), Manhay (+6,2%) et Vielsalm (+5,8%).