2 avril 2020
Le marché immobilier tourne au ralenti à cause du Coronavirus. Les chiffres du baromètre immobilier de la Fédération du Notariat (Fednot) confirment ce ressenti.
L’activité immobilière a ralenti en Belgique durant les trois premiers mois de l’année 2020. En comparaison avec la même période en 2019, le nombre de transactions immobilières a chuté de -7,9% entre le 1er janvier et le 29 mars. Une réalité rencontrée dans les 3 Régions mais avec une intensité différente : -10% en Flandre, -0,7% à Bruxelles et -5,4% en Wallonie. Le point commun ? Le confinement dû au coronavirus. « Les mesures de confinement imposées à partir de mi-mars ont eu un impact immédiat sur le marché immobilier et dans les études notariales. Les études continuent à travailler essentiellement à distance et de la sorte à traiter les dossiers qui rentrent. Si les transactions ne sont pas à l’arrêt, il faut bien constater que le contraste est saisissant », explique le notaire Renaud Grégoire.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En comparaison avec la même semaine l’an passé, la semaine du 16 mars (les mesures de confinement ont été prises à partir du 18 mars) a connu une baisse de -27,1% du nombre de transactions immobilières. Pour la semaine du 23 mars, cette baisse s’élève même à -39,3%. « Il est probable que dans les 15 jours à venir cette baisse d’activité dépassera les 50 % par rapport à 2019. Ce recul de l’activité lié aux mesures de confinement laissera vraisemblablement la place à une reprise importante de l’activité mais il faudra un certain temps pour ne pas dire un temps certain pour compenser cette quasi inactivité », ajoute Renaud Grégoire.
Le prix moyen d’une maison à la baisse
Avant ce coup d’arrêt dû au coronavirus, la réalité du marché immobilier était très différente d’une région à l’autre. Si l’on compare la période pré-confinement, du 1er janvier au 17 mars, avec la même période l’an dernier, la Flandre connaissait déjà une baisse de l’activité de -3,3%, alors que la Wallonie voyait son activité immobilière augmenter de + 3,1% et Bruxelles connaissait une hausse de +8,3%. « La très forte augmentation de l’activité en Flandre liée à la suppression du woonbonus fin 2019 a laissé logiquement la place à une activité en net recul début 2020. En Wallonie et à Bruxelles, en revanche, l’annonce des restrictions bancaires suggérées par la Banque nationale n’a pas entrainé un recul de l’activité aussi marqué qu’on ne le craignait. En effet, jusqu’aux mesures de confinement, l’activité est restée soutenue dans ces deux régions», commente le notaire.
Du côté des prix, pour la première fois depuis 2015, le prix moyen d’une maison en Belgique diminue légèrement (-0,4%) lors du premier trimestre 2020. Il s’élève désormais à 261.068 euros. A l’inverse, le prix moyen d’un appartement continue d’augmenter, 241.328 euros, et connait sa hausse la plus forte depuis 10 ans, + 5,6%.