10 janvier 2020
Les Belges n’ont jamais enregistré autant de testaments qu’en 2019. En deux ans, le nombre de testaments a augmenté de près de 25%.
De plus en plus de Belges font un testament. Depuis le 1er septembre 2018, et l’entrée en vigueur du nouveau droit des successions, les citoyens ont une plus grande liberté de laisser leurs biens à qui ils veulent. Et ils profitent de cette liberté.
En 2019, 66 521 testaments ont été enregistrés, soit une augmentation de 7 % par rapport à 2018 et près d’un quart de plus qu’en 2017, comme le montre le graphique ci-dessous. Depuis l’existence de notre base de données, lancée en 1977, c’est la première fois qu’il y a autant de testaments enregistrés au cours d’une seule année. Ces chiffres prennent compte des testaments enregistrés dans le Registre Central des Testaments, géré par la Fédération du Notariat. Il s’agit donc des testaments rédigés par les notaires mais aussi des testaments rédigés par les personnes elles-mêmes et puis enregistrés par un notaire.
Pour rappel, depuis le 1er septembre 2018, le nombre d’enfants n’a désormais plus d’importance pour connaitre la partie de l’héritage dont chacun peut disposer librement. Même avec 3 ou 4 enfants : tout le monde peut léguer la moitié de ses biens à qui il veut. « La réforme du droit des successions a permis une plus grande liberté dans la disposition de son patrimoine mais cette liberté ne peut s’exprimer que par le biais d’un testament », rappelle le notaire Sylvain Bavier. En effet, pour choisir qui va hériter de son patrimoine, il faut passer par un testament. Sans cela, c’est la dévolution légale de la succession qui s’applique. La loi définit alors par défaut qui hérite.